HAPPY SCOOT évolue et devient ROLL AND GO pour les professionnels. 

Les trottinettes électriques de Happy Scoot sont un peu la version poids lourds du secteur. Larges, équipées de trois à cinq roues, pouvant recevoir des équipements, elles séduisent autant les particuliers qui rencontrent des problèmes de mobilité que les industriels.

Article publié le 16/01/2020 par Philippe Guégan sur le journal de Ouest-France.
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Concept.

Les trottinettes de Happy Scoot sont un peu la version poids lourds du secteur. Larges, équipées de trois à cinq roues, elles séduisent autant les particuliers que les industriels.

La trottinette électrique siglée Happy Scoot est vraiment différente. A commencer par le fait que c’est l’un des rares modèles du marché à être proposé en version trois roues et cinq roues. Steven Friant, son fabricant installé à Brest (Finistère), a autant misé sur la robustesse que sur la stabilité de ses engins.

Au départ, l’entrepreneur brestois était utilisateur d’un modèle équivalent, importé en Europe par une société espagnole.

A force d’être interpellé par des passants en mal de mobilité, Steven Friant décide de le diffuser en France. Mais après deux ans d’activité, l’importateur jette l’éponge. En cause, le suivi du service après-vente de cette trottinette fabriquée en Chine « 20 % des trottinettes vendues avaient des problèmes… »

Fabriquée à Brest

Mais l’entrepreneur reste convaincu du bien-fondé du concept. En 2014, Steven Friant lance Happy Scoot. II revisite l’ergonomie de la patinette, mise sur le made in Brest, trie sur le volet ses derniers fournisseurs chinois. « Pour le moteur et la batterie, l’Asie reste un incontournable », se justifie le chef d’entreprise. 

Happy Scoot décline cinq grands modèles, trois roues ou cinq roues, avec plateau ou caisson (350W à 1 890 €, 500W à 2 080 € et 800W à 2 180 €).

En quatre la société qui emploie quatre salariés a vendu près de 600 trottinettes. Elle a réalisé l’an passé un chiffre d’affaires 300 000 €. Pour 60 %, il est aujourd’hui réalisé par les particuliers, essentiellement des personnes présentant des problèmes de mobilité. Un ratio particuliers/entreprises qui devrait s’inverser en 2020, prévoit Steven Friant. Avec autant d’intérêt manifesté par les collectivités que par les industriels.

Le premier à miser sur la trottinette brestoise a été l’hôpital de Vannes (Morbihan), « J’ai des problèmes de mobilité et beaucoup de trajets à faire dans l’enceinte de l’hôpital », confie Catherine Tréhin, agente hôtelière, ayant en charge la lingerie au centre hospitalier Bretagne-Atlantique. « Je dois me déplacer dans les services. L’arrivée de la trottinette me fait gagner environ une heure sur une journée de travail. » Sans compter la notoriété et l’enthousiasme que suscite son engin fuchsia dans les couloirs, « Je ne passe pas inaperçue ! Cela me permet de discuter avec les patients. C’est à chaque fois des sourires, surtout en pédiatrie. »

Une véritable dimension industrielle

« Happy Scoot est une société heureuse », se félicite Steven Friant. « Elle suscite un gros intérêt dans les entreprises qui gèrent de gros entrepôts. Nous avons déjà équipé les caves Moët & Chandon, des centres hospitaliers, Amazon ou Ikea. Le groupe Carrefour City utilise nos trottinettes équipées de malles pour leurs livraisons « dernier kilomètre ».« 

Une utilisation qui, selon l’entrepreneur, offre un gain de temps énorme et surtout fait diminuer de manière considérable les arrêts maladie de salariés qui étaient parfois amenés à marcher près de 18 km quotidiennement. La vague trottinette pourrait prendre une dimension majeure ces prochains jours. « Nous emportons un prototype au centre de test de Nantes (Loire-Atlantique) du groupe La Poste », explique le patron d’Happy Scoot. « Durant une semaine, notre trottinette va être « disséquée » par un ergothérapeute. Si le test s’avère positif, La Poste envisage un déploiement national, avec deux villes bretonnes qui pourraient être équipées dès le 1er février ! » La trottinette fuchsia de Catherine Tréhin pourrait donc rapidement être amenée à croiser des collègues à la robe jaune.